Chacun dans sa bulle

Il y a quelque temps, je me suis retrouvée dans un café sur la rue St-Denis. Lorsque je me suis assise à ma table, je me suis rapidement rendue compte qu’il y avait beaucoup de cellulaires et d’ordinateurs portatifs. Cela ne nous étonne pas, de nos jours… En fait, j’étais la seule personne qui n’utilisait ni cellulaire, ni ordinateur portatif dans le café. Puis finalement, un couple s’est installé pour manger une pointe de tarte, sans utiliser son cellulaire ou son portatif (fiou…).

Il fut un temps où on pouvait entrer dans un café et « espérer » rencontrer d’autres « humanoïdes » afin d’établir des contacts…

Pardonnez ma nostalgie…

N’allez pas croire que je suis contre les nouvelles technologies! Vous lisez ce blogue grâce à l’internet! Je me demande seulement pourquoi toutes ces personnes se rassemblent dans un bistro, chacun dans sa bulle. Est-ce qu’il s’agit d’une mode ou est-ce tout simplement afin de se sentir un peu moins seul?  Ces paroles de la chanson : Dans un spoutnik de l’album : Rêver mieux, de Daniel Bélanger me semblent très justes:

Six milliards

Six milliards de solitudes

Six milliards ça fait beaucoup

De seuls ensemble.

Je pense qu’il s’agit probablement d’un phénomène qu’on ne peut stopper.

On naît seul, on vit seul et on meurt seul… À ce qu’on dit… Sauf qu’on peut le faire avec un cellulaire ou ordinateur portatif…

Mais est-on vraiment seul?

Vous avez peut-être entendu ou lu: Que nous sommes tous Un. Que nous sommes une parcelle du Tout qui vit une expérience sur la terre afin de se rappeler qui elle est…

Ce que je crois profondément, c’est que nous avons une connexion avec les autres. Sans vouloir tenter d’expliquer le « pourquoi du comment », disons simplement qu’il y a toujours un potentiel de contact avec une autre personne. Le type de contact, sa profondeur et sa qualité dépendent en grande partie de nous.

Si par exemple, le premier contact avec une personne ne se déroule pas très bien. Disons qu’une personne nous lance une remarque désobligeante, nous avons le choix :

·       De répondre sur le même ton (ceci est généralement le réflexe de la plupart des gens)

·       De ne rien dire, mais de penser le même genre de commentaire vis-à-vis cette personne

·       De faire comme si nous n’avions rien entendu.

Si vous vous retrouviez dans cette situation, que feriez-vous?

Je triche, car je ne vous ai pas donné tous les choix de réponses…

Il existe en effet d’autres types de réponses possibles dans cette situation. En voici quelques autres:

  • Rire

  • Avoir de la compassion pour la personne

  • Avoir de l’empathie pour la personne

  • Lui envoyer de l’Amour.

Ce ne sont pas les réponses les plus courantes, mais regardons-les de plus près:

Rire

C’est selon moi la meilleure façon de dédramatiser une situation. Évidemment, on ne peut pas improviser un rire. Ça doit être naturel. C’est plus facile à faire lorsqu’on ne se prend pas trop au sérieux et qu’on arrive à se voir comme étant le metteur en scène de sa propre pièce de théâtre. Plusieurs me diront peut-être qu’ils n’ont pas choisi telle ou telle situation, mais je vous demande seulement de laisser « descendre » cette information à l’intérieur de vous, sans la juger.

Avoir de la compassion pour la personne

Les meilleurs exemples qui me viennent à l’esprit quand je pense à la compassion : Gandhi, Buddha, Jésus, Mère Teresa. Ce sont des exemples extrêmes de compassion. Juste pour faire image. Moins impressionnant mais tout aussi profond:

  • Aider une personne non voyante à traverser la rue

  • Ouvrir la porte à une personne handicapée

  • Céder sa place dans l’autobus à une personne qui a beaucoup de paquets

  • Essayer de comprendre une personne qui nous lance une remarque désobligeante…

Il ne s’agit pas de vouloir l’excuser, mais elle a probablement une très bonne raison pour être de cette humeur. Qui sait? Ça vous est peut-être déjà arrivé de lancer une remarque désobligeante à quelqu’un…  

Avoir de l’empathie pour la personne

Quelle est la différence entre la sympathie et l’empathie? La sympathie est une affinité spontanée qui est ressentie entre deux personnes. Pour expliquer l’empathie, j’aimerais vous faire une autre image: Se mettre dans les souliers de l’autre. Pas toujours facile, mais lorsqu’on y arrive, le comportement de la personne, ainsi que notre propre comportement prend un tout autre sens…

Lui envoyer de l’amour

C’est ma réponse préférée! N’allez pas croire que je suis une maître Zen et que je pratique cette technique à chaque heure du jour. Je vous invite simplement à l’expérimenter. Encore là, pas toujours facile à faire. Rappelez-vous, la personne vient de vous lancer une remarque désobligeante! En yoga, on dit qu’il faut : « Respirer dans la posture ». Encore une autre image: vous faites une posture de yoga presque contorsionniste, ça tire… vous respirez abdominal (en gonflant votre ventre) et ça tire de moins en moins car vous respirez dans la posture… En revenant à notre exemple de remarque désobligeante, lorsque vous recevez ce commentaire, au lieu de vous contracter, vous respirez, et vous laissez circuler ce commentaire, sans le bloquer, car après tout, ce n’est qu’un commentaire… Il n’a pas le pouvoir de vous blesser, sauf si vous le laissez vous blesser. Par la suite, vous envoyez consciemment, un peu de tout cet amour qui est dans votre cœur, à la personne qui vous a fait le commentaire désobligeant. Vous verrez, c’est magique!    

Disons que ce blogue est une petite pause qui vous permet de regarder la vie, peut-être sous un autre angle, de vous faire sourire ou qui sait, peut-être de faire une prise de conscience sur un sujet que vous estimez être important pour vous. Comme je dis souvent: « Ce que je vous dis, c’est comme un buffet chinois, vous prenez ce qui fait votre affaire! »

P.S.: Pour continuer l’exemple du buffet chinois, on peut dire qu’on prend souvent les mets qu’on aime et auxquels on est habitué. Il est certain que d’essayer de nouveaux mets peut parfois être décevant, mais on peut aussi découvrir notre futur plat favori!